Zohra Nedaa-Amal : Christine Delphy

Christine Delphy et les féministes soutiennent les discriminations imposées par l’islam
Publié le 31 août 2013 par Zohra Nedaa-Amal - Article du nº 318
Islamectomie1On voyait quotidiennement les médias relayer la propagande honteuse de la « lutte contre l’islamophobie », et on regarde quotidiennement les responsables politiques faire allégeance à l’islam. Mais on n’aurait jamais pensé que cet islam conquérant allait trouver des supplétives zélées chez les féministes françaises. 
Le Nouvel Observateur du 16 aout 2013, publiait la première partie de l’entretien de Sylvia Duverger avec la sociologue féministe Christine Delphy, auteure de plusieurs textes analysant le sexisme et le racisme qui ont présidé aux lois contre le port du foulard (2004) et du voile (2010) :
Quand on sait qu’en 2003, Christine Delphy était l’une des signataires de la pétition « Un voile sur les discriminations » (Le Monde, 17 décembre 2003), et l’une des fondatrices du Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), on ne s’étonne pas de l’orientation de cette fondation.
Dans son entretien, Christine Delphy affirme : « Le caractère de protestation du foulard, puis, quand celui-ci est interdit dans les lycées, du niqab, est clair. Cette protestation contre le racisme prend des formes différentes de celle de groupes qui ont des organisations fortes, et peuvent se faire entendre des médias et des dirigeants politiques. »
DelphyChristine Delphy aux musulmanes : pour lutter contre le racisme, soumettez-vous aux discriminations moyenâgeuses imposées à la femme par l’islam
Ainsi, pour Christine Delphy, le port du foulard et du niqab, ne constitue pas une adhésion à l’islam et une acceptation du statut de la femme tel qu’il est défini non seulement par les préceptes du Coran, mais par les législations officielles de pays arabo-musulmans. Pour cette féministe, qui pratique le déni de réalité, le foulard et le niqab ne sont que des symboles de la protestation contre le racisme. Autrement dit, la logique de notre féministe veut que la meilleure manière de lutter contre le racisme, c’est de se soumettre aux discriminations imposées aux femmes par l’islam !
Cette féministe continue ainsi son analyse : « Chez les populations d’origine immigrée, et surtout chez les descendants d’anciens colonisés dont la majorité étaient musulmans et qui vivent en Europe, on rejette un islam ritualiste et tiède, associé à ce qui est perçu comme un manque de combativité des parents, en faveur d’un islam intellectuel et exigeant ; et du même coup on met en cause, par la pratique, le climat antireligieux et particulièrement antimusulman de la société dominante. »
Par  ce raisonnement lumineux, Christine Delphy, nous explique que les « descendants d’anciens colonisés » rejettent l’islam tiède pour se revendiquer d’un « islam intellectuel et exigeant » ! Elle oublie tout simplement de nous dire en quoi consistent les exigences de cet « islam intellectuel ». Son aveuglement l’oblige à ne pas dévoiler le caractère discriminatoire imposé à la femme par ces exigences. Par idéologie, elle s’enfonce dans ses contradictions au point de renier tous ses principes féministes quand il s’agit de défendre l’islam : là, elle ne lutte plus contre les discriminations imposées aux femmes. Au contraire, elle soutient les musulmanes qui se soumettent à ces discriminations moyenâgeuses. Pour Christine Delphy, c’est la meilleure manière de remettre en cause le climat « antimusulman de la société dominante » ! 
Pour Christine Delphy, la réislamisation du monde musulman est la conséquence de la colonisation !
Ainsi, dans la suite de l’entretien, elle élargit son raisonnement à l’ensemble du monde musulman, en disant : « Cette réislamisation des jeunes générations n’est pas propre à l’Europe, elle a lieu dans tous les pays, y compris ceux qui sont majoritairement musulmans, pour diverses raisons — mais il faut noter que tous ces pays ont été colonisés par des puissances occidentales, et, dans l’histoire récente, souvent attaqués militairement par ces mêmes puissances.»
On peut faire deux remarques à Christine Delphy :
§  Vous ignorez ou vous faites semblant d’ignorer que ces populations ont été colonisées par l’invasion arabo-musulmane, bien avant la colonisation occidentale. En fait, vous faites une différence entre le colonialisme que vous soutenez et celui des occidentaux. Pour vous, le colonialisme arabo-musulman, son racisme, son esclavagisme et son véritable apartheid appelé dhimmitude, est tout à fait acceptable. Contrairement au colonialisme occidental que vous condamnez comme un crime imprescriptible, vous trouvez que le colonialisme arabo-musulman n’existe pas ou fait tout simplement partie de l’identité de ces populations conquises lors de l’invasion arabe.
§  Si le colonialisme est responsable de la réislamisation de monde musulman, comment expliquez-vous que cette réislamisation s’est produite après les indépendances de ces pays. En fait, vous pratiquez le déni de réalité. Vous refusez de voir que ce n’est qu’après s’être libérés du colonialisme occidental, que ces pays se sont réislamisés.
Christine Delphy veut ignorer que c’est l’invasion arabo-musulmane qui a instauré le niqab
En fait, Christine Delphy et ses amies ignorent ou légitiment le colonialisme arabo-musulman qui a imposé ce voile islamique aux populations colonisées.
A titre de preuve, on peut voir quelques photos de femmes algériennes portant le niqab dans les années 1900-1960. C’était ainsi que ma propre mère, mes tantes et ma grand-mère portaient le niqab : en arabe « At-Naqbou ».

Zohra Nedaa-Amal

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