« Je ne supporte pas qu’ils s’aiment ! »
Quelques phrases de Claude Habib :
Claude Habib :
La galanterie est un principe de délicatesse : le critère, c'est que les femmes se sentent le mieux possible partout où elles se trouvent. On est aux antipodes de la brutalité.
Des phrases qui me paraissent justes de Claude Habib :
Nous n'avons pas cessé d'être le sexe vulnérable.
Cela, on ne veut pas le savoir, on ne peut pas l'ignorer. Donc l'éventail des
possibles s'ouvre sitôt qu'on est deux. Ce n'est pas symétrique pour un homme.
Ce qui est une libération pour la femme apparaît comme une charge pour un
homme.
Dans la formation du couple ou de la
famille, il y a mise en œuvre d'une partie de soi, jusque-là en jachère. Une
amante ou une mère révèle des capacités qu'elle ignorait, qui ne préexistent
pas.
Dans la vigilance conjugale et
familiale, il y a une petite gentillesse ordinaire, une pratique courante de la
sollicitude qui m'importent. Cet effort féminin est rabaissé par les moralistes
qui veulent de l'Éthique, E majuscule. Eh bien, le souci du bien qui s'arrête
au bien des miens, c'est peu, mais c'est déjà ça.
Le couple est une affaire de synchronie. Faire
la même chose que l'autre, s'adapter à ses goûts et quêter la connivence :
faire naître ces instants où l'on se comprend par-dessus la tête de gens qui ne
voient pas qu'il y a quelque chose à comprendre, c'est plaisant.
La vie affective est palpitante. Si grand soit l'attrait de la réussite
individuelle, la sphère professionnelle garde un caractère ingrat. Dans le
monde du travail, il faut se forcer. Dans la vie affective, non. C'est un havre
: j'ai envie d'y être.
Absolument tout doit être ouvert aux femmes, toutes les carrières, toutes les
positions. Ce n'est pas encore acquis. Quand ce sera le cas, qu'elles fassent
ce qu'elles veulent. Autrement dit, je suis pour l'égalité des chances, je me
moque de l'égalité des résultats. La liberté individuelle des femmes est plus
importante, pour moi, que l'égalité réalisée. Si elles ont envie de vivre des
passions plutôt que de prendre des postes, c'est leur droit.
... cette familiarité. On ne l’éprouve, en fait, qu’auprès de la personne qu’on
aime plus que tout au monde
S’aimer, c’est remettre le malheur à plus tard.
On peut connaître plusieurs amours. Mais dans la revendication que ça recommence, il entre une part d’illusions et d’avidité destructrice.
L’attraction initiale est érotique et sentimentale, mais cet attrait initial ne dure pas. Il faut renoncer à la sexualité dans sa grande véhémence première. On peut pratiquer une sexualité de bienveillance mutuelle, mais à un moment donné, la sexualité devient quelque chose dont il faut se défendre, parce qu’elle est plus troublante au dehors qu’au dedans. Il faut alors avoir aménagé une entente qui vaille qu’on y renonce. Affiner la compréhension mutuelle, nouer un rapport de sentiment et d’intelligence, c’est la seule voie. Se dire que l’intelligence du cœur est un sacerdoce, c’est se barrer la voie.
Quand on regarde la réalité sans préjugés, qui veut la durée, la famille, les enfants ? Massivement, les femmes.
Nous sommes des mammifères. La spécificité de la classe, de toute la classe, des baleines aux musaraignes, c’est l’allaitement, le fait qu’après la sortie de l’utérus, il y ait une relation continuée à la mère nourricière. Depuis l’invention de la tétine en caoutchouc, les mères peuvent déléguer ce soin non plus à une nourrice, mais à leur conjoint. C’est récent, c’est un charme de la famille moderne. De là à en conclure que tous les hommes, en tant qu’hommes, sont aptes à s’occuper de nouveaux-nés, c’est imprudent. Une imprudence que ni vous ni moi ne paieront.
S’il y a violence et domination, le couple
n’existe pas. L’amour et le privé n’ont pas à être sous le rouleau compresseur
de ce qui est «partout dans la société». Hannah Arendt disait que «l’amour
est la grande force antipolitique de l’existence». C’est profond. Dans la société,
ce qui compte, c’est la justice. Dans un couple, ce qui est en jeu, c’est la
réussite de l’existence. La justice est un prérequis. Il faut que la situation
soit ressentie comme juste pour qu’elle recèle des possibilités de bonheur.
Pour une femme, il y a une ouverture des libertés au moment où se forme un couple, alors que pour les hommes, le couple apparaît souvent comme un enfermement et un fardeau. La réalité sous-jacente, c’est qu’il y a un sexe vulnérable et un sexe fort.
Prendre en compte cette dénivellation, ce n’est pas souhaiter que
les femmes se restreignent. Simplement la lucidité est la première tâche. Il
faut regarder la réalité : jamais il n’y a eu de crimes de guerre où les femmes
violent les hommes. Toute société humaine protège les femmes des violences, la
nôtre mieux que les précédentes, peut-être. Peut mieux faire, sans doute. Mais de
toute manière, l’égalité n’existe qu’à partir de dispositifs de protection
sociaux ou familiaux. Le couple en est un.
L’autonomie économique des femmes est indispensable. La dépendance sur ce plan a quelque chose d’humiliant et d’infantilisant. Ce que je n’encense pas, c’est la success woman, celle qui a le cran de rompre et de vivre seule. L’autonomie affective est une piperie. Créer un lien est un ajout au monde. Ne pas en créer, ce n’est rien. Une femme qui n’a ni amant ni enfant, mais qui a du travail, qu’est-ce que c’est ? La célibattante, un rôle modèle pour magazines. Je crois que le bonheur mutuel aide à accomplir ses buts individuels.
Après 62 ans de mariage, ces deux amoureux sont morts main dans la main. Une histoire d'amour totalement incroyable par Ohmymag
'I can't live without him': Last
words of wife, 97, who 'died of a broken heart' just hours after her husband of
76 years passed away
·
Devoted couple Clifford and
Marjorie Hartland died just 14 hours apart
·
Clifford, 101, passed away after
his wife was discharged with a broken leg
·
Marjorie, 97, called her daughter
Christine saying 'I can't live without him'
·
She then drifted off to sleep and
died of a 'broken heart'
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