Je partage l'avis de Roland Hureaux, mais il ne faut pas sous estimer la part de simple bassesse des dits "c .." qui ne demandent qu'un semblant de prétexte pour s'exprimer.
Ce qui me parait le plus insupportable, n'est pas qu'une femme politique soit insultée, ce sont après tout les risques du métier, mais c'est qu'à travers cette femme noire, ce sont quantité de noirs qui sont heurtés :
j'ai rarement entendu de propos contre les noirs en France, dire que la France serait raciste me parait des plus injustes, mais cependant j' ai été témoin de tels propos, dans la bourgeoisie la mieux éduquée, ainsi que de discrimination à l'embauche pour cause d'origine africaine noire,
voilà pourquoi je répète mon indignation devant ces propos et tous ceux qui les défendent sous prétexte d'humour ou autre.
et ce n'est pas ainsi que l'on fera tomber les murailles ...
et ce n'est pas ainsi que l'on fera tomber les murailles ...
Taubira : le piège à cons fonctionne…
Le
24 novembre 2013
Les gens du commun soupçonnent rarement
jusqu’où peut aller le machiavélisme de certains hommes politiques.
Les gens du commun soupçonnent rarement jusqu’où peut
aller le machiavélisme de certains hommes politiques.
Le retournement récent de l’opinion, en tous les cas
de ceux qui l’inspirent, en faveur de Christiane Taubira à la suite des injures
à caractère raciste qui lui ont été adressées, en offre l’exemple.
Que le lynchage médiatique d’une gamine
de 11 ans, visiblement pas inspirée par ses parents, soit inacceptable — et,
comme d’habitude, il n’aurait pas eu lieu si les positions avaient été
inversées ! —, il faut le dire clairement. Mais que le même thème, dit « de
la banane », ait été enfourché par une candidate aux élections passant
sur France 2 ou par un hebdomadaire partisan, tous deux
situés à la droite extrême, est le révélateur de ce qu’il faut bien appeler une
immense bêtise. D’autant plus inquiétante qu’on suppose que ce qui a ainsi
fortuitement transpiré en public est habituel en privé.
Pourquoi bêtise ? Parce que le racisme, le vrai,
est bête. Sans doute. Mais surtout parce que ce qui est reproché, à juste
titre, à Mme Taubira, tant sur la question du mariage homosexuel que sur celle
de la réforme de la justice, est peut-être ce qu’il y a de plus éloigné de
toute considération raciale.
Ce qui s’y trouve en cause en effet est, non la
couleur de la peau, mais une des perversions intellectuelles les plus
dangereuses de notre époque : l’idéologie. L’arasement des repères
familiaux d’un côté, celui du sens élémentaire du bien et du mal, de l’autre,
dont procèdent les réformes défendues par le Garde des Sceaux, sont des
produits on ne peut plus typiques de cette idéologie qui ronge notre société et
dont le parti socialiste dans son ensemble est devenu le plus fervent
promoteur. Maladie de l’esprit qui n’a rien à voir avec la race.
Ajoutons que les promoteurs des idées perverses en
cause (théorie du genre, déresponsabilisation des délinquants) qui inspirent
Christine Taubira, si on en refait la généalogie, sont tous de race blanche. Le
ministre n’est dans cette affaire que l’exécutrice d’un courant d’idées dont
elle n’est sûrement pas à l’origine.
On pourrait même aller plus loin et
inverser les choses : ce n’est sans doute pas par hasard que ces idées, au
moins celles qui ont trait au mariage, furent rejetées avec le plus de violence
dans les territoires de la République dont la majorité est de couleur :
Antilles, Guyane, et combattues avec le plus de talent par des élus de ces
régions, tel l’admirable Nestor Azerot. Avant de faire l’objet de
manifestations hostiles en métropole, Christine Taubira était déjà persona
non grata dans sa Guyane natale ! Il y a le « sanglot
de l’homme blanc », il y a aussi la décadence de l’homme blanc, le
contraire donc de ce que croient les imbéciles.
On peut donc tenir pour une habileté machiavélique de
François Hollande de faire porter par quelqu’un comme Christine Taubira les
réformes en cause, si contraires à la conscience et au bon sens d’une partie
des Français, voire à l’intérêt national, et ressenties comme une injustice.
Même stupide, une telle réaction à l’égard de leur promotrice était prévisible
et l’exploitation que pouvait en faire le pouvoir également. Il faudrait même
remarquer, comme l’a fait Xavier Bongibault, que c’est miracle qu’au sein des
marées humaines de protestation qu’on a vues se lever au printemps, il n’y en
ait pas eu davantage : preuve, somme toute, qu’on avait vraiment affaire à
des gens civilisés !
Il semble certes que si Martine Aubry n’avait pas
renoncé à ce poste, Christine Taubira n’aurait pas été nommée Garde des Sceaux,
mais, quand même, doit-on écarter l’idée que cela a été fait exprès ?
D’autant qu’il y a un précédent. L’assouplissement de
l’interdiction de l’avortement qui est intervenue en 1975 aurait pu être
défendue au Parlement par beaucoup. Pourquoi fallait-il que ce soit par une
juive rescapée des camps, comme Simone Veil ? Les grands catholiques qui
étaient alors à la tête de l’État, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, sans
oublier le Garde des sceaux, Jean Lecanuet (enterré depuis dans un monastère,
paix à son âme !) n’auraient-ils pas dû en prendre eux-mêmes la
responsabilité ? Il semble que dans le cas d’espèce, le machiavélisme soit
patent.
Déjà, ce que nous appelons le « piège
à cons » — comment l’appeler autrement ? — avait
fonctionné : il s’était trouvé des excités, pas beaucoup mais qu’importe,
pour se laisser aller aux amalgames et dérapages que l’on pouvait craindre et
ainsi disqualifier les opposants à la loi. Les défenseurs de la vie se virent
alors assimilés, et cela leur colle encore à la peau, aux auteurs de la
destruction planifiée de millions de vies. Comme par un fait exprès…
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