Israel : la fille d'une victime d'attentat face aux libérations de terroriste





Osnath, victime israélienne : «Je veux embrasser le terroriste qui a tué mon père »
2 août 2013  |  
Face à la prochaine libération de 104 prisonniers dont beaucoup sont censés y rester à vie dans les geôles israéliennes pour avoir commis des attentats sanglants contre les civils israéliens,
Voici le témoignage d’une des victimes :
 » Beaucoup de familles des victimes ces derniers jours ont parlé en mon nom, mais je ne cherche pas la vengeance. Je veux juste embrasser le gars qui a tué mon père, quand j’avais sept ans et demi. Mon nom est Osnat, j’ai 37 ans et je suis mère, je travaille à temps plein, et vit dans la communauté à Holon, je lutte chaque jour pour la classe moyenne.
Mon père est mort dans une fusillade lors d’une attaque terroriste dans le centre de Jérusalem, à l’intersection de Jaffa et King George, le 2 Avril, 1984. Les responsables de cet attentat sont Mustafa Ahmed, Rabia Amjad, Wasif Salha al Hussein et Youssef Hasin et deux autres terroristes connus comme Faisal et Ismail qui ont participé à la planification et l’exécution – l’un a été tué, et les autres se sont enfuis avant l’attaque. Les quatre ont été formés par le mouvement terroriste Naif, le Front démocratique Hawatmeh, et sont venus en Israël par Roch Hanikra avec des faux papiers. Arrivés au  centre de la capitale, ils ont commencé à tirer dans toutes les directions.
46 civils ont été blessés dans l’attaque. L’un d’eux, mon père, Udi Zimring, qui était ambulancier dans la brigade des parachutistes est venu pour soigner les blessés gisant dans la rue, quand il a été abattu et il est mort en raison de ses blessures après trois semaines d’hospitalisation. Il avait 34 ans quand il est mort, laissant derrière lui ses parents, un frère, ma mère, qui avait 32 ans, et trois enfants: Moi, l’aînée, sept ans et demi, mon frère avait cinq ans et ma sœur avait deux ans et demi.
Ces derniers jours, de nombreux proches des victimes ont parlé en mon nom, depuis l’annonce de la libération des prisonniers.
Il y a quelques années, j’ai appris qu’un ami de mon père, qui travaillait à la sécurité des services généraux, est allé voir l’un des assaillants lors de l’attaque. Il est entré dans la salle d’interrogatoire et a rencontré, un garçon de 17 ans, ayant très peur, qui pleurait, en disant « personne n’est mort, non? Je ne vais rien avoir parce que personne n’est mort? « 
L’ami a dit qu’il était tellement en colère que la personne a préféré le remplacer par crainte de nuire à l’enquête.
Quand j’ai entendu cette histoire, j’ai sentie une émotion profonde. Je n’avais pas de colère ou de dégoût. Tout ce que je sentais est ce fort désir d’embrasser le garçon. Le gars qui a tué mon père. Au lieu d’être en colère, j’ai  senti la tristesse, la tristesse profonde. Comment ne pouvons-nous pas voir cette tragédie? Ma tragédie est étroitement liée à la tragédie de l’enfant, c’est la tragédie de toute cette région de fou.

La tragédie après l’attaque
En ces jours de vacances d’été, quand je regarde dans le parc, et que j’entends les cris de notre grande jeunesse jusqu’à 2h00 du matin, je pense à cet enfant, au lieu de se réjouir, pour ces 17 ans, il a pris un fusil pour changer le monde. Mon monde et leur monde.
Beaucoup de haine et maintenant peut-être encore? Mais aussi le désespoir et la peur?Comment se séparer de ses parents, ses frères et sœurs, ses amis, son avenir? Le garçon et son ami qui était avec lui, ont été jugés et emprisonnés. Un an et un mois plus tard, en mai 1985, ils ont publié l’accord Jibril. Est-ce important? Est-il vraiment important d’être en prison ou pas?Quelle est l’importance ? Ils souffrent et souffrent pour le reste de leur vie ? Ne pas avoir d’enfants et ne pas les voir grandir? Œil pour œil.
Il semble étrange, car il s’avère qu’il y a ce besoin de vengeance chez de nombreuses personnes, mais il faut les réconforter. Pour moi, c‘est peut-être un jour où je pourrais prendredans mes bras ce type qui a tué mon père. Alors peut-être, qu’il pourrait devenir comme une mère, une fille, une sœur ou un orphelin. »

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