Je ne partage pas l'avis d'SOS homophobie ... Associer lutte contre la violence et exhibition me parait dangereux et malhonnête : IL N' Y A PAS DE DROIT A CHOQUER PAR DES IMAGES SEXUELLES. Lutter contre la violence et le rejet consiste à respecter les règles de politesse envers tout le monde : apprendre aux enfants - et aux adultes - à ne pas se moquer, insulter, rejeter, discriminer. Les images sexuelles sont toujours à diffuser avec précaution, si une maire estime qu'elle doit tenir compte de la sensibilité de ses administrés, cette préoccupation est tout à fait légitime.
La "visibilité lesbienne" n'est synonyme de la visibilité de la sexualité lesbienne ! Voir des couples de femmes n'est pas la même chose que de voir des amoureuses sur les bancs publics. Bien sur il n'y a pas de raison qu'elles choquent plus que les amoureux sur les bancs publics. Mais les deux sortes de couples peuvent aussi penser aux gens à qui ils imposent la vue de leurs ébats sans leur demander leur avis ...
«Je comprends leur colère et j’en suis désolée, a répondu Laurence Bernard, maire (UMP) du Pecq, citée par l’AFP. Je suis atterrée et navrée de la polémique que tout cela suscite. Je voulais pacifier les choses. Je me disais qu’en enlevant [ces affiches], je faisais un pas vers ces habitants et que je pourrais les amener à accepter l’évolution de la société sans les brusquer. Je crois que ceux qui ont demandé son retrait n’ont même pas vu qu’il s’agissait d’une interprétation du mythe de Narcisse.» Laurence Bernard «se dit “tout sauf homophobe”, rappelant qu’elle a célébré le premier mariage homosexuel de sa commune», souligne l’AFP.
http://yagg.com/2014/05/28/le-pecq-laffiche-au-baiser-censuree-par-la-mairie-apres-des-plaintes-le-parisien/
http://www.sos-homophobie.org/article/la-lesbophobie-s'affiche
La lesbophobie s’affiche
Alors que la mairie du Pecq, dans les Yvelines, vient de demander à l’entreprise JC Decaux de retirer une affiche publicitaire mettant en scène deux femmes sur le point de s’embrasser, le terme « lesbophobie » fait son entrée dans la nouvelle édition du Petit Robert.
SOS homophobie condamne fermement la décision de la mairie du Pecq (UMP). En retirant cette affiche de l’espace public, elle pratique une censure inacceptable qui traduit et renforce la hiérarchisation des couples et des personnes selon leur orientation sexuelle. Le voile qui vient d’être posé sur cette affiche met en lumière une lesbophobie qui n’ose pas dire son nom.
Dans ce contexte, nous saluons avec d’autant plus de force l’entrée du terme « lesbophobie » dans l’édition 2015 du Petit Robert, résultat de plusieurs années de luttes menées contre l’invisibilité des lesbiennes et contre les injures, violences et discriminations commises à leur encontre. Nommer cette forme de haine et de rejet est la reconnaissance d’une réalité que nous combattons chaque jour.
Dans ce contexte, nous saluons avec d’autant plus de force l’entrée du terme « lesbophobie » dans l’édition 2015 du Petit Robert, résultat de plusieurs années de luttes menées contre l’invisibilité des lesbiennes et contre les injures, violences et discriminations commises à leur encontre. Nommer cette forme de haine et de rejet est la reconnaissance d’une réalité que nous combattons chaque jour.
Notre dernier rapport annuel a mis en évidence une augmentation des témoignages de lesbophobie en 2013, notamment dans le contexte familial, les lieux publics et sur Internet. Ces chiffres ne sont pas sans rappeler l’enquête que SOS homophobie mène actuellement sur la lesbophobie et la visibilité des lesbiennes. Près de 60 % des répondantes déclarent ainsi avoir vécu de la lesbophobie au cours des deux dernières années.
Pour la sociologue Natacha Chetcuti, dans l’espace public, les violences, insultes et stigmatisations s’exercent de préférence à l’encontre des lesbiennes ou des femmes supposées l’être, qui se voient ainsi rappelées à « la place subordonnée qu’elles occupent dans l’ordre sexuel et dans l’ordre du genre ». La lesbophobie et le sexisme sont deux formes de discrimination qui se nourrissent l’une de l’autre. Ils contribuent à la création d’un climat de haine et de rejet dont l’attitude de la mairie du Pecq témoigne.
Contact presse :
Yohann Roszéwitch, président
06 28 32 02 50 - yohann.roszewitch@sos-homophobie.org
Eli Flory, vient de publier «Ces femmes qui
aiment les femmes» (L’Archipel).
Pour Eli Flory – qui a récolté
près de cent témoignages avant de dresser les différents profils –, il y a
celles qui ne veulent rien «voir» à cause d’une «lesbophobie intériorisée»
(pression sociale, familiale…), celles qui ont toujours su mais qui n’arrivent
pas à se définir hétéro ou homo, et celles qui le découvrent subitement. Les
unes ne basculeront jamais (elles tiennent à leur confort, à leur construction
familiale, elles restent amoureuses de leur mari, etc.), les autres sauteront
le pas.
Et, pour ces dernières, la
rencontre sera amoureuse avant d’être sexuelle. «Je suis homo avec un
comportement social classé hétéro, je ne me sens ni lesbienne ni homo,
revendique une internaute. C’est ma sexualité qui est homosexuelle, pas moi.
J’aime des personnes, pas un sexe. Mon identité n’est pas définie par ma
sexualité!» Pour Eli Flory, «ces lesbiennes sont des hétéros qui aiment les
femmes. La ligne de partage est dans le sentiment. Pas dans le sexe.»
«J’avais 37 ans et un homme dans ma vie depuis sept ans. Nous étions
amoureux et épanouis sexuellement quand j’ai connu une amitié passionnelle
avec une collègue, Anne. Un jour, une autre collègue est venue me confier
qu’elle éprouvait du désir pour Anne. Je me suis sentie jalouse, j’avais les
symptômes d’une amoureuse plus que d’une amie. En même temps, ma relation avec
mon compagnon se dégradait. On s’est séparés. L’année suivante, Anne s’est
mariée et j’ai eu une grande discussion avec ma meilleure amie qui m’a dit: “Tu
devrais te poser des questions.
«Jeune, j’étais froide avec les garçons. Un ami m’a dit un jour: “Toi, tu
finiras lesbienne ou vieille fille!” Le lendemain, je me suis mise avec un
garçon, pour faire comme tout le monde. J’avais 20 ans. Treize ans plus tard,
on s’est séparés. J’ai continué cette vie d’hétéro dans laquelle je n’étais pas
épanouie. Puis je suis tombée amoureuse d’une collègue de boulot, hétéro. Il
n’y avait rien de physique entre nous, on appelait ça de l’“amourtié”. J’avais
35 ans. Je ne connaissais rien à l’homosexualité. Je n’avais jamais fréquenté ce
milieu qui, d’ailleurs, ne m’attire toujours pas. Je me suis
retrouvée par hasard sur un site de discussions. J’ai commencé à
partager mes questionnements avec des filles qui étaient dans mon cas. Avec
Elodie, l’amitié s’est transformée. Je suis tombée amoureuse d’elle sans jamais
l’avoir vue.
J’avais rencontré mon âme sœur, ma moitié. Un jour, je me suis déclarée, je
ne pouvais plus me taire, j’avais des sourires jusqu’aux oreilles, des
“papillons dans le ventre”! C’était il y a quatre mois. Quand nous avons fait
l’amour pour la première fois, il n’y avait aucune peur
de l’intimité, tout n’était que douceur, respect et écoute.
Tant que je n’avais pas fait l’amour avec une
femme, le doute subsistait: je pouvais être asexuée ou avoir un blocage à cause
de mon passé. J’ai eu une enfance chaotique, des abus, de la violence. Je
ne cherche pas trop à savoir si ça a un lien. Aujourd’hui, je
réalise qu’une femme a toujours manqué dans ma vie. Mais je ne fais
pas partie de ce milieu. Moi, c’est juste Val qui aime Elodie.»
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