Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
Article 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.
Le plaisir pris par l'achat de prostitution, et le plaisir décrit par la pornographie, qui montre des scènes sexuelles où la femme dévalorisée, ( contrairement à l'érotisme qui valorise le partenaire, femme ou homme), sont condamnables en tant qu'atteinte à l'intégrité physique ou incitation à une telle atteinte.
Le plaisir de l'achat de prostitution, comme de ceux qui manipulent les femmes et enfants de leur entourage pour obtenir d'eux des actes pornographiques, est un plaisir pervers, plaisir de faire du mal physiquement et mentalement, plaisir d'imposer des actes par le pouvoir de l'argent, de la contrainte morale, plaisir de salir et d'avilir et d'humilier.
La pornographie comme la légitimation de l'achat de prostitution ont en commun avec les visions racistes et fascistes, l'affirmation d'un supposé droit d'une élite supposée à instrumentaliser des êtres plus faibles, pour satisfaire ses supposés "besoins" ou seulement sa propre jouissance.
Les prostitué-e-s renforcent les conditions de leur propre oppression quand ils ou elles "créent le besoin" de leurs "services" en incitant à les utiliser, mais une telle attitude est le plus souvent le résultat de la nécessité.
La faute est du côté de ceux qui utilisent le pouvoir que leur donne argent et domination sociale pour abuser de plus faibles.
La faute est du côté d'une idéologie du "jouir sans entrave" qui est la négation de la définition de la liberté comme bornée, " entravée" par l'interdit de nuire et de détruire la liberté d'autrui, l'interdit de la violence sexuelle.
Faut il "tomber" dans le moralisme qui lie sexe et amour m'objecte-t-on ? Réponse 1 : Quand on parle de sexe pour le plaisir " entre adultes consentants" et non pas par "amour", ne suppose-t-on pas implicitement qu'il y a entre ces deux (ou plus) personnes, ce "minimum d'amour" qui consiste à se plaire et à faire attention au bien-être et et au plaisir de l'autre, cette base minimale d'amour sans lequel le plaisir tourne au rapport de force et à l'abus ? ... Réponse 2 : je ne vois pas où est le problème dans l'interrogation morale, l'interrogation sur la valeur morale bonne ou mauvaise sur les actes de toutes sortes : cela s'appelle responsabilité, conscience, base de la dignité humaine ...
traduction en français :
http://sisyphe.org/spip.php?article4191#.T6N-Z_4E7WI.facebook
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