La Charia est au droit ce que la barbarie est à la
civilisation
Ben Ammar Salem
Docteur en sciences politiques
La Charia n’est pas le chemin de la félicité comme elle devrait l’être,
elle est devenue depuis le 9ème siècle le chemin qui mène à la barbarie
juridique.
Celle qui légitime la violence, le racisme, l’exclusion, la misogynie, la
relégation, l’arbitraire, l’iniquité, la pédophilie, la nécrophilie, la
zoophilie, la haine du juif, la censure morale, le meurtre, l’inquisition. Une
loi prétendument canonique mais qui est autant de boulets de canons que ses
partisans tirent au nom du sacré sur l’humanité. Assimilée à une mise au pilori
des justiciables et un véritable permis de tuer et de violer, laissant
apparaître les lois raciales de Nuremberg comme des lois humaines. La charia
n’est pas la loi de la jungle, elle est la loi qui ouvre la voie aux camps de
la mort et de l’extermination de l’humanité qui n’ a pas le caractère musulman.
C’est pourquoi toute référence à la charia dans un ordre juridique n’est rien
d’autre que la mise à mort dudit ordre juridique. Elle est un ver venimeux dans
le droit humain. Immorale, liberticide, génocidaire et avilissante pour
l’homme, capable d’irradier tels les nuages de Tchernobyl les démocraties les
plus solides. Elle est mortelle pour la république et les systèmes juridiques
les plus aboutis. S’en prémunir et s’en immuniser est une obligation qui
s’impose à notre humanité. Aussi, il n’y a pas pire crime que d’octroyer un
statut de parti politique à des mouvements sectaires islamistes qui prônent la
Charia ? Sais-t-on que toute mansuétude bienveillante à l’ égard des mouvements
fascistes, belliciste et antirépublicains équivaut à la reconnaitre implicitement
et contribuer progressivement à l’ instauration de la loi canonique de la
charia mortifère pour les libertés humaines les plus élémentaires tels que le
choix de ses habits ou la liberté de circuler au volant de sa voiture punie de
dix coups de fouet chez les wahhabites et ordonnateur et grand argentier de l’
islamisme polymorphe qu’ il soit djihadiste, salafiste, wahhabite ou qoutbiste
? Comment nos sociétés démocratiques peuvent-elles se résoudre au nom des
libertés de culte et de conscience à donner un droit de cité à des mouvements
ancrés dans leur identité religieuse dont le seul objectif est de substituer à
nos lois humaines et justes une loi divine liberticide et attentatoire aux
droits fondamentaux de l’ homme et du citoyen. Comme si on oublie ou feint
d’oublier que la charia est un instrument d’aliénation juridique de la femme et
des minorités sexuelles, ethniques et religieuses. C’est la consécration du
pouvoir sans limite de l’homme sur la femme sous couvert de la religion ce qui
interdit à nos lois d’y interférer au nom de l’ordre républicain du fait même
du statut juridique conféré par nos lois à la dite religion. Avec elle, du
monde de la lumière vous plongerez dans le monde des ténèbres.
De l’ordre juridique de droit positif on passe au désordre juridique
et au règne de l’arbitraire et de l’autoritarisme et la légalisation de la
violence et des traitements inhumains. Admettre l’usage de la charia dans nos
cités, c’est lui reconnaitre un statut de plein droit en sa qualité d’ennemie
viscérale de la femme en lui accordant de la sorte un droit de véto sur nos
lois puis qu’elle se considère au dessus des lois de la République, c’est se
faire soi même complice de la mise à mort du système juridique protecteur de
ses droits et les vôtres aussi. A moins d’être masochiste, cupide, veule,
inconscient ou irresponsable, cela équivaut à se tirer une balle dans le pied.
Nul ne saurait affirmer que cette loi divine a toutes les caractéristiques d
une loi. N’importe quel croyant en l’absence de clergé peut s’ériger en
législateur et l exécuteur selon l’interprétation qu’il peut en faire tel que
décréter une Fatwa, simple avis juridique de portée civile ou pénale. Mais plus
souvent pénal pour motiver la sentence capitale ou des pogroms. Le danger avec
la loi canon de la Charia est qu’elle est l’objet de toutes les spéculations
interprétatives et l’imprécision des règles susceptibles de l’encadrer et la
formuler. Le fait qu’elle ne soit pas codifiée dans un quelconque corpus
juridique ne peut que la rendre incertaine, floue, ambigüe, sujette à caution
et inapplicable.
En effet, comme le souligne Souheib Bencheikh :"c’est un concept
spirituel, donc synonyme d’un cheminement personnel mais qui, à travers
l’histoire, couvre le travail des Ecoles juridiques, malékites au Maghreb,
hanbalites, hanafites et les chafiites…., si bien que le droit musulman est
varié et il n’a aucune sacralité et souffre de ne pas avoir été mis à
jour." Comment peut-on aussi conférer un caractère juridique à une norme
spirituelle censée fixer la voie à suivre pour les musulmans (sourate 45;
verset 18) ? Assimilée comme étant la source du droit musulman qui se décline
pourtant en 4 Ecoles juridiques (madhab) ne peut que susciter des doutes sur sa
rationalité juridique. Tout indique que la charia n’est pas un système
juridique fruit de la raison humaine et encore moins de caractère canon
immuable et intemporel puisqu'elle est à géométrie variable dans le sens de son
interprétation propre à chaque école. Contrairement à ce que ses partisans prétendent,
on ne peut faire d’un système juridique non écrit ou codifié une vérité divine
absolue ayant force de loi qui ne tolère aucune contestation ni dérogation. Les
tentatives de réforme de la Charia et de sa véritable définition juridique
auxquelles on assiste depuis les écoles de pensée théologique tels que
Muatazalites et les Asharites, au VIIIième et IXième siècles, ne peuvent que le
lever la voile sur l’impossibilité de sa reformulation et de sa clarification.
Ce qui va de soi dans la mesure où ne peut rationaliser l’irrationnel. On ne
peut pas non plus donner une cohérence textualisée et réglementée à
l’irrationnel en lui accordant le statut d’un code juridique soi-disant
d’essence divine supposé régir tous les aspects de la vie des musulmans, publique
et privé ainsi que les interactions avec les croyants, ce qui suppose que les
non-croyants sont exclus du champ de la charia et politique. Alors que dans
notre système juridique non seulement nul n’est au-dessus des lois, mais
surtout que nul n’est exclu du champ de la loi. L’absence de cohérence
juridique et le flou théologique qui la caractérisent sont la cause première
des abus et dérives rattachées à la charia. Elle est plus apparentée à une loi
naturelle, appelée communément la loi de la jungle, où l’on se doit de laisser
la nature accomplir son œuvre sans l’intervention humaine pour la réguler ou la
codifier. Elle est cette loi qui lie le prédateur, dans le contexte musulman
c’est l’homme, à sa proie, sa victime consentie sous couvert de la Loi sacrée
du Coran qui est la femme. Et accessoirement les non-musulmans et tous ceux qui
ne rentrent pas dans les normes sexuelles telle que la définit Dieu. Il est
permis de qualifier la charia de loi scélérate semblable aux lois raciales
nazies de 1935 où l’on cherche à instaurer un ordre social, humain politique
sur la base des critères subjectifs, inégalitaires et partiaux de caractère
ethnique, sexuel et religieux. Une loi où seul l’interdit devient la norme et
le permis devient l’exception. Dans les sociétés appliquant la charia, la
déraison humaine détermine tout le monde d’organisation sociale, familiale et
interindividuelle comme si son fonctionnement échappe à la mécanique de
l’intelligence et de la conscience humaine. L’homme qui est par définition un
animal politique est dépourvu de pensée propre et toute son action doit
s’inscrire dans la voie que groupe d’appartenance lui indique. Ce code de bonne
conduite en société que peut être la charia a des effets annihilateurs et
négateurs des libertés individuelles qui doivent se fondre dans le collectif et
jamais s’exprimer en dehors. On dit même que la liberté n’existe pas si elle
n’est pas l’oeuvre du collectif. En aucun cas la charia ne peut s inscrire dans
un cadre républicain juste, ouvert et tolérant respectueux des droits
individuels. Elle est antirépublicaine et anti citoyenne, elle vise à avilir à
instrumentaliser le sacré à des fins d’exacerbation et d’institutionnalisation
de la violence morale, inhumaine et de traitement dégradant et humiliant infligé
aux femmes et aux minorités. En totale violation de l’article 5 de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen et de l’article 3
de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Une loi qui est un vrai
simulacre juridique et pas seulement ne devrait pas avoir droit de cité au vu
de son caractère incitatif à la torture et aux atteintes caractérisées et
avérées aux droits humains. La charia qui fait de la femme une quasi-esclave,
un objet dépourvu d’existence propre, dépossédée de tous ses droits les plus
élémentaires au profit de son tuteur de mari devra être éradiquée de la même
façon que les lois nazies. Avec elle, c’est le retour assuré de la barbarie
humaine dans toutes ses formes les plus cruelles : justice expéditive, lapidation,
châtiment corporel, meurtre, autodafés, appels au meurtre au nom du sacré,
flagellations, bannissement, excommunication, le délit du blasphème,
l’apostasie, l’esclavagisme, les rapts, les razzias, l’inquisition, la
pédophilie dans le sens des mariages pré pubères, le viol conjugal,
l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme érigé en mode de gouvernement voire
en religion, les actes de brigandage, la répudiation etc. Son caractère
machiste, ségrégationniste, ostraciste et misogyne condamne la femme au statut
de l’éternelle recluse juridique, non dotée de personnalité juridique et
incapable de discernement qui lui permet d’ester en justice. Ainsi une femme
victime d’abus sexuel ou de viol ne peut porter plainte sous peine de se
retrouver sur le banc des accusées comme le rapporte une franco marocaine
victime d’un viol à Dubaï et qui s’est retrouvée en prison au motif qu’elle est
responsable de son propre viol ( Touria Tiouli : en prison à Dubaï pour avoir
été violée éd. Michel Lafon2004). Aux termes de cette loi canonique la femme a
surtout des devoirs. Ses droits sont ceux que lui fixent son mari ou le membre
male de sa famille ou sa belle-famille en cas d absence de son époux. Elle est
tenue à suivre la voie que Dieu lui recommande et qu’elle ne peut y déroger
pour quelle que raison que ce soit sous peine de se voir condamner à la double
peine. Celle que son conjoint est susceptible de lui infliger en cas
d’insoumission et le Châtiment final (la sourate de la femme est fort édifiante
à ce sujet). La femme sert de variable d’ajustement pour lutter contre le
chômage des hommes. Elle est le bouc émissaire de tous les maux de la société.
Elle réduit la femme à l’état d’objet sexuel dont la seule fonction sociale est
d’assouvir les pulsions sexuelles de son maitre auxquelles elle ne peut s’y
soustraire au risque de se faire maudire une nuit entière par les Anges
(sourate de la femme). Le corps de la femme n’est-il pas assimilé dans le Coran
à un champ de labour propriété de l’homme qu’il pourra labourer à volonté. Le
mariage n’est pas facteur de sécurité et surtout synonyme de vie commune
pérenne comme dans notre droit positif. La charia qui fait de la polygamie son
mode d’expression majeure et donc de la femme un bien marchand de caractère
sexuel et éphémère attribue à l’homme un véritable droit de veto, l’immunisant
contre toutes tentatives velléitaires de la part de sa concubine à cause du
fait qu’il dispose de ce droit inique, exorbitant mais combien redoutable : le
droit à la répudiation sans s’embarrasser de la moindre procédure et en
l’absence de motif valable et sérieux. A supposer qu’il y en ait mais il est
laissé à l’entière appréciation de l’homme, seul procureur, juge et partie dans
le cas d espèce sans que les droits de la défense soient reconnus du fait qu’il
détient aux termes de la charia un droit de prééminence sur la femme, son
obligée inconditionnelle, est souverain, il jouit d’un pouvoir totalitaire qui
contraste avec l’état d’asservissement juridique dans lequel est maintenu la
femme qui n’est pas en droit d’exercer l’autorité parentale conjointe, de
prétendre à la garde d’enfants en cas de séparation.
De même que la charia fait interdiction absolue à un homme marié à une
épouse non musulmane d’élever ses enfants dans une autre religion que la sienne.
L’enfant est toujours considéré comme musulman indépendamment de la religion de
sa mère. En conclusion, cette loi canon n’est autre qu’un système idéologique
dont la finalité est de coloniser le corps et l’esprit des femmes sous couvert
du sacré. La charia qui est donc par définition la loi du respect du chemin qui
mène à dieu, celui de la félicité dans l’au-delà, indépendamment de sa nature
inepte et inique ou' l’arbitraire et les excès de pouvoirs sont les seuls
normes, est dans son interprétation et son application la loi qui balise le
chemin des privations des libertés les plus élémentaires aux femmes et aux
minorités sexuelles et non musulmanes. Il ne peut y avoir d’Etat de droit en
l’absence d’égalité de traitement de droits et de devoirs entre les individus
indépendamment de leurs origines, leurs conditions sociales (la charia prohibe
toute forme de contestation sociale), leurs sexes, leurs croyances. Un Etat de
droit intègre ces citoyens et les protège, or un Etat fondé sur la répression
et l’oppression de ses membres et particulièrement de ses membres féminins sous
couvert du sacré est un Etat qui répondrait plus aux critères du IIIème Reich.
Au nom de la charia on mutile et on ampute la société humaine de la moitié de
son corps, ce qui la rend-elle même estropiée et atrophiée intellectuellement
et socialement. A croire que son seul contenu, à supposer qu’elle en ait, vise
à maintenir la femme dans l’ombre de la société, à la marginaliser et
l’humilier. La charia à défaut d’être un ordre moral, elle est plutôt un ordre
immoral et injuste qui ne laisse à la femme aucune initiative, ni la faculté
d’avoir un quelconque choix. Tel que choisir son conjoint ou tout au moins
refuser le conjoint imposé par la famille, conduire une voiture, voyager, travailler,
étudier, y compris se faire délivrer une carte d’identité. De même que le droit
de vote est illicite pour les femmes comme la liberté d’ association. La charia
est un univers impitoyable surtout pour la femme qui ne fixe aucune limite à
l’âge légal au mariage dès la pré puberté comme en Afghanistan ou au Yémen. A
croire que la charia est faite par les hommes aux dépens des droits de la femme
en légitimant une espèce de rapport de sacralisation de l’homme et
culpabilisation de la femme. Tout laisse apparaitre à la lumière de la charia
qu’elle comme étant l’ennemie perpétuelle à abattre, à lapider et à châtier au
regard de la malédiction éternelle qui la frappe, associée à la malignité et
dont la charia en est une fidèle exécutante. Elle ne fait que traduire dans la
réalité ce que Dieu aurait recommandé. La charia est un permis de tuer les
incroyants et surtout les athées dont la mort est rendue licite au nom de la
religion et qui peut être exécutée par n’importe quel musulman. Le même sort
est réservé aux homosexuels et aux femmes adultères. Pour ce qui est des droits
privés de la femme de même que les étrangers ou les incroyants, il s’agit
surtout d’obligations privées. Le champ d’exercice du droit est très restreint
pour pouvoir être souligné. On discrimine à titre d’exemple la voix de la femme
compte pour la moitié de celle d’un homme dans le cadre d’un témoignage, on
relègue, on méprise, on lèse comme dans les droits de succession absolument
minimalistes pour la femme, et on ostracise au nom de la religion telle que le
fixe et le précise la charia qui couvre tous les domaines de la vie publique,
sociale et politique des musulmans. Elle guide les pas des fidèles sur le
sentier d’Allah. Elle contrôle leurs vies dans le moindre petit détail. Elle se
veut le moule juridique dans lequel doivent se fondre les musulmans du monde
entier. Ainsi ni les femmes ni les incroyants ne peuvent jouir d’un statut de
plein droit dans un Etat islamique. La charia est une entreprise de démolition
du droit positif et du droit humain. Elle est antinomique avec les systèmes
juridiques contemporains du fait de son intemporalité qui n’est autre que sa
régression et son in égalitarisme et les injustices qui en découlent érigé en
dogme. L’égalité des droits et des devoirs entre les citoyens fondements de
notre droit républicain est une notion étrangère à la charia. Voire qu’elle la
perçoit comme une apostasie. Elle peut jusqu’ à conférer une espèce d’immunité
juridique au musulman contre la justice des tribunaux qui n’appliquent pas la
charia telles que les nôtres. L’ordre juridique est un droit naturel J dans le
sens ou c’est Dieu qui légifère et édicte ses lois dont on ne peut discuter de
leur constitutionnalité puisqu’elles émanent des textes sacrés alors qu’elles
s’apparenteraient plus au droit coutumier susceptible de varier d’un pays à
l’autre. Avec elles c’est la loi de la jungle et le règne de l’autoritarisme et
de la barbarie humaine. Opprime, on punit, on humilie, on inflige des brimades,
on persécute, on légitime le viol conjugal, on réprime et on exécute au nom
d’Allah. Comment cette loi canonique qui est par définition le respect strict
du chemin à suivre et censée par conséquent régir et codifier tous les aspect
de la vie des croyants dans toutes ses arcanes à dérive vers un système à la
juridicité aléatoire et inepte et surtout un mode de gouvernement si ce n’est
la colonisation de la femme par l’homme au nom de dieu ? Lequel semble avoir
trouvé avec cette loi canonique une aubaine divine en surfant sur les
sentiments de la culpabilisation de la femme pour pouvoir se la soumettre et le
rendre docilité et sa servile. Comme si elle était une bête sauvage à
apprivoiser ou une rivale à neutraliser en alléguant d’artifices religieux des
plus douteux et abracadabrants Dans son aspect pratique la charia est un crime
contre les droits de la femme et donc l’humanité. En définitive elle est la
négation de la volonté de l’être humain au profit de la volonté de dieu. Elle
est incompatible avec la déclaration universelle des droits de l’homme et du
citoyen. Et pour cause les états musulmans n’adhèrent à la dite convention pour
incompatibilité juridique avec le droit musulman qui ne reconnait pas par
ailleurs la notion de citoyenneté. Pour les partisans de la charia, l’Etat
musulman de nature théocratique doit puiser ses sources de droit dans le code
canon ce qui interdit l’élaboration de nouvelles lois par les assemblées élues
par les hommes. Dans les états islamistes il n’existe pas d’équivalent à nos
assemblées nationales. Elles sont juste des organes consultatifs appelés «
Majless Echoura ».
En conclusion, la loi prétendument divine de la Charia qui place les hommes
sous la protection tutélaire de Dieu, n’est pas le chemin énoncé par le Coran
qui mène à Dieu, il est le chemin qui mène à la barbarie juridique, aux lois de
la jungle, dont le but ultime est d’instaurer un ordre juridique tendant à
faire de la femme un sujet mineur incapable de discernement juridique qui
nécessite par conséquent la protection tutélaire de l’homme. Outre le fait
qu’elle est un autre instrument légitimant au nom du sacré les injustices et
les discriminations qui frappent les minorités sexuelles, ethniques et
religieuses dans les pays islamisés. La Charia n’est pas sans rappeler les lois
raciales nazies ou les mécanismes dogmatiques de régulation du système de
castes hindoues qui classent les humains en purs et impurs. L’humanité qui a
banni en son sein le nazisme, elle se doit de bannir plus que jamais les
régimes théocratiques fondés sur la Charia. Il y va de sa propre pérennité
aujourd’hui.